Bilan et héritage : pourquoi l’héritage du plan en damier continue de fasciner
Au fil des siècles, si nombre de bastides ont été modifiées, leur trame régulière reste souvent visible. Elle conditionne les flux dans le village, l’attractivité du centre, et même l’ambiance perçue par les visiteurs. À Monpazier, Martel, Tournon-d’Agenais ou Eymet, ce quadrillage guide encore les pas, les regards et l’esprit. Il contribue aussi à la valeur patrimoniale de ces lieux, souvent classés « plus beaux villages de France ».
Quelques chiffres emblématiques :
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Sur 400 bastides recensées, 70 % présentent un « plan en damier » complet ou quasi complet (source : Jean Cabanot, Université de Toulouse, 2012).
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90 % d’entre elles placent la halle et la place centrale au cœur du dispositif, symbole de la communication rurale de l’époque.
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Plus de 60 plans initiaux des bastides sont conservés dans les archives nationales et départementales, preuve de l’importance administrative du schéma.
Les restaurations menées depuis le XX siècle redonnent toute leur lisibilité à ces villages. Il n’est pas anodin que les visites guidées commencent souvent par le survol du plan, que l’on identifie d’ailleurs parfaitement sur les vues aériennes de Tournon-d’Agenais, avec cette singularité : la place centrale polygonale, la répartition en carreaux, et les axes qui se croisent au cordeau.